ÉCOLE DE GLACE
- Glacier de la Girose -
Samedi 13, Dimanche 14 et Lundi 15 août 2022
1er jour
- Parcours : La Grave (1470m) à Gare des Ruillans (3211m) par le téléphérique à Refuge Evariste Chancel (2508m)
- Exercices : Marche et encordement sur glacier, techniques de progression sur glace
- Météo : Beau temps ensoleillé
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2ème jour
- Parcours : Refuge Evariste Chancel (2508m) à Glacier de la Girose (env. 3000m) à Refuge Evariste Chancel (2508m)
- Exercice : Mouflage simple avec kit crevasse
- Météo : Orageuse et averses dans la matinée, ciel couvert et éclaircies en fin d’après-midi
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3ème jour
- Parcours : Refuge Evariste Chancel (2508m) à Glacier de la Girose (env. 3000m) à Balade sur glacier à Gare de Ruillans (3211m) à La Grave (1470m) par le téléphérique
- Exercices : Mouflage (avec kit crevasse, double mariner, …) ; escalade sur paroi de glace ; randonnée sur glacier
- Météo : couvert, frais et assez venté en matinée, ensoleillé en après-midi
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Carte : IGN TOP25 - 3436ET – Meije Pelvoux / Parc national des Ecrins
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Participants : Agnès, Benjamin, Didier, Jean-François, Laure, Louis, Christian et Olivier
Pour cette deuxième sortie d’initiation à l’alpinisme, Olivier nous a organisé une école de glace sur le Glacier de la Girose, situé dans la partie Nord du Massif des Ecrins. Nous disposons de trois jours, grâce au lundi férié cette année-ci. Nous partons donc de Pont-Evêque le samedi matin à 9h00, direction l’Oisans pour arriver à La Grave vers 12h45, après de longs ralentissements sur la route entre Grenoble et Vizille… Comble de malchance, impossible de trouver une place où stationner le minibus : nous devons faire jouer nos meilleurs atouts pour qu’un pompier local nous fasse une place près de la gare de téléphérique. Grâce à cela, nous pouvons enfin manger, nous préparer, et prendre le téléphérique pour atteindre le Col de Ruillans.
La montée en télécabine nous permet d’apprécier le paysage, notamment sur les pics de la Meije et du Râteau, ainsi que leurs glaciers respectifs. C’est ainsi sans gros effort que nous atteignons le glacier de la Girose, où nous pouvons profiter du paysage qui s’offre à nous : le Pic de la Grave dominant le glacier, le Dôme de la Lauze et les cols alentours. Le Col de la Girose et le Col de la Lauze sont facilement repérables, mais le glacier pour les atteindre nous semble difficilement praticable, à raison de murs de glace assez verticaux et engageants. Nous verrons plus tard pour la potentielle course d’application.
Ainsi, nous chaussons crampons et prenons piolet à la main pour commencer à se déplacer sur le glacier. Olivier nous explique les différentes techniques de marche sur glacier, que nous mettons rapidement en œuvre à un emplacement possédant des pentes de glace plus ou moins raides. Le temps défilant rapidement, ce sera le seul exercice de la journée avant d’entamer notre descente vers le refuge Evariste Chancel (2508m), notre hébergement pour le week-end. Une fois le glacier quitté (vers le Col du Lac), nous progressons sur un terrain rocailleux balisé par des cairns puis sur un sentier de randonnée de haute montagne. Nous progressons rapidement, mais arrivons seulement au refuge à 19h00, peu de temps avant un dîner bien mérité.
Le refuge est idéalement positionné pour admirer la vue sur la vallée, le Plateau d’Emparis et l’ensemble du massif entre les Grandes Rousses et les Aiguilles d’Arves. Le Lac de Puy Vachier (2375m) est visible en contrebas, et différents villages de la vallée - dont La Grave - se distinguent depuis le refuge. Le refuge est spacieux, dispose de douches (avec une eau chauffée au soleil) et de toilettes sèches et humides. Cerise sur la tarte aux myrtilles, les repas sont copieux tout en étant bons. C’est donc dans un grand confort (pour un refuge) que nous nous couchons pour récupérer un peu
Car avec l’orage qui est annoncé ce dimanche, nous décidons de nous lever à 5h15 pour partir une heure plus tard, et ainsi tenter d’éviter le gros du mauvais temps. Les frontales ne sont pas nécessaires lors de la marche d’approche, et nous arrivons au glacier de la Girose avec un ciel couvert et menaçant. Les ateliers peuvent commencer ! Nous nous équipons, puis Olivier nous explique la technique de mouflage avec un kit crevasse. Par groupe de deux, nous simulons donc un sauvetage afin de bien comprendre et retenir la manipulation de mouflage. Malheureusement, le temps se fait de plus en plus menaçant, et c’est après seulement une heure sur le glacier que l’orage nous pousse à renoncer aux exercices… Nous quittons crampons et piolets au Col du Lac, pour enfiler les vêtements de pluie. Sous une pluie battante, nous entamons la marche de retour au refuge… Auquel nous arrivons avant 11h00, mouillés jusqu’aux os.
Nos exercices tombant à l’eau, nous consacrons le reste de la journée à sécher les vêtements, s’exercer aux nœuds (papillon, machards, prussik, cabestan, demi-cabestan, nœud de chaise et j’en passe), et vaquer à quelques divertissements : lecture, jeux de société, etc… Et bien sûr, une petite sieste après déjeuner se fait naturelle. En fin d’après-midi, le ciel se dégage, la température monte et quelques-uns en profitent pour faire une balade au belvédère à 10min, puis au Lac du Puy Vachier. Jean-François ose même faire une baignade rafraichissante ! La fin de journée est dédiée à l’étude de la carte et au généreux dîner préparé par les gardiennes.
Pour notre dernier jour, nous nous réveillons à la même heure que la veille, soit 5h15. Une fois les derniers préparatifs effectués, nous entamons la même marche d’approche que le samedi, avec une petite variante sur la fin avec une traversée de roches pour rejoindre le Col du Lac. Une fois sur le glacier de la Girose, nous cherchons un bon emplacement pour répéter et approfondir les exercices de mouflage. C’est donc dans de réelles crevasses que nous répétons le mouflage avec un kit, sans kit, et en mariner double. Prochain atelier, la progression sur paroi verticale, style cascade de glace. Nous cherchons donc un terrain adéquat, en haut duquel Olivier et Christian placent deux relais sur broches à glace. Cela nous permet ainsi de grimper verticalement en moulinette, et donc en sécurité. Nous nous exerçons dans l’après-midi aux plantés de piolet et de crampons, exercice plus physique qu’une simple marche glaciaire. Mais nous progressons tout en prenant du plaisir, variant la voie et le nombre de piolets en main.
C’est sur dernier exercice que nous devons rentrer à La Grave. En cordée de quatre, nous nous dirigeons alors vers la Gare des Ruillans en zigzaguant entre les crevasses du glacier. Nous prenons le téléphérique vers 15h30 pour descendre à La Grave, fatigués par cette longue journée fraîche en matinée, et chaude en après-midi. Nous pensions enfin pouvoir nous détendre autour d’un verre une fois notre matériel embarqué dans le coffre du minibus, mais c’était sans compter sur une belle bourde de notre chauffeur (dont je tairai le nom) : les feux de croisement du véhicule étaient restés allumés tout le week-end… Nous retrouvons donc un minibus avec une batterie morte, et sans pinces croco pour la recharger ! Nous envoyons donc nos meilleurs éléments à la recherche d’âmes charitables pour nous dépanner… Et c’est non sans effort que finalement, nous réussissons à recharger la batterie grâce à un couple en camping-car nous prêtant des pinces (leurs batteries n’étant pas compatibles), un autre couple prêtant leur batterie et moteur, et enfin Christian qui reste appuyer sur l’accélérateur du minibus pendant un temps infini pour recharger et éviter de caler… Bref, le verre à La Grave sera pour une autre fois. Nous nos consolons néanmoins lors d’une pause sur autoroute pour nous désaltérer.
Malgré tout, le week-end fut plaisant et nous garderons un bon souvenir de ce séjour sous le Pic de la Grave. Prochain rendez-vous dans un mois : l’école de rocher les 17 et 18 septembre prochain !
