Lac Fourchu - 2050m
Massif du Taillefer
randonnée
dimanche 07 décembre 2014
Altitude départ : Oulles (1425 m) Altitude Arrivée : Lac Fourchu 2050m
Dénivelé cumulé : 1055m Horaire: 3h42' de marche + 2h58' d'arrêt d'après le GPS !. 6 heures aller-retour ; Distance : 15,7km
Difficulté : facile Matériel : RAS
Accès : Vienne – Grenoble - Vizille – (dir Bourg d'Oisans) D526 (dir Col d'Ornon) D221 Oulles . Carte IGN : 3350 OT. Météo prévue : couvert mais pas de pluie . Météo effective : couvert mais pas de pluie , éclaircies l'après-midi.
Participants 5: Pascale, Chantal, Fabrice, Jean-Claude, Pascal.
Pas de raquettes pour cette sortie raquette ???!!!
Pour changer un peu le point de départ classique pour le refuge du Taillefer ou pour le Grand Galbert, nous partons du hameau du Pouillard, commune des Oulles, direction plein sud, à plat ce qui est très bien pour s'échauffer. L'air est humide , la température assez élevée pour ce mois de décembre ; les arbres sont givrés et c'est joli.
Montée dans le brouillard
Puis, en montant à l'Est, en direction du refuge du Taillefer, nous rentrons dans le brouillard, bien épais par endroit. La visibilité sera toujours inférieure à 100mètres. Nous restons bien sur le GR50, pour ne pas se perdre et nous atteignons le refuge du Taillefer (2056m) , que nous découvrons au dernier moment, les pieds dans une petite couche de neige de quelques centimètres. Un petit vent bien frais combiné à l’humidité (qui n'est pas que relative ;) nous refroidi rapidement. Malgré le brouillard bien épais, nous décidons de continuer jusqu'au Lac Fourchu, plutôt que de couper court. La neige est peu présente mais cache suffisamment le chemin. Le GPS nous dira plus tard, que nous nous sommes un peu écarté. Le guidage à vue, hors chemin, dans ce brouillard épais laisse roder une ambiance particulière qui pourrait déclencher chez certain un peu d'appréhension.
Le Lac est invisible
Nous cherchons un cheminement dans la zone humide du massif pour se retrouver nez à nez avec le lac, si tant est qu'un lac puisse avoir un nez. Un pas de plus et c'était le bouillon ! Je me suis souvenu à ce moment qu'une année nous étions au bord du lac en plein été, bondé de monde comme sur la plage de St-Trop. Certains avaient traversé le lac à la nage, dont ma fille, ce qui toujours inquiétant.
C'est le moment du casse-croute, les pieds dans la neige, le regard sur lac invisible à 10mètres.
Sans visibilité, il est inutile de faire le tour du Lac, voire même dangereux. Nous prenons la direction du Lac Noir et du Lac de la Vache. Le soleil cherche à transpercer les nuages et le brouillard. Savez-vous que nuage et brouillard sont le même phénomène ? La Vallée de la Jasse devient magique. Le Taillefer tente de se faire voir. Il n'est pas encore complètement recouvert de neige épaisse en ce mois de décembre 2014, de l'année la plus chaude depuis plus de 100 ans.
Magie lumineuse
Apparaît alors un phénomène que je n'avais jamais vu. Des nuages noirs chapeautent les montagnes proches à une altitude d'environ 2500m. Le brouillard est resté dans les fonds de vallée jusqu'à une altitude de 1200 mètres peut-être... Et nous sommes au milieu, éclairés par le soleil, dans un entre-deux lumineux et ouvert vers l'est. Au loin, les Ecrins sont en plein soleil. Des brumes montent stagnent, redescendent, s'évanouissent. Le spectacle vaut le déplacement. Avant de continuer la Descente vers la bergerie de la Jasse (2010m), la clarté revenue nous incitent à remonter vers le Pas de l'Envious (2074m). Moins de 100 mètres de dénivelée pour voir le Lac de plus haut. Sans succés. Le Lac est caché sur la gauche. Nous redescendons sur la bergerie, puis sur le Flachat. Pur faire une boucle nous continuons la descente par le GR50 sur la Grenonière.
Vers 1500m d'altitude, nous rejoignons une piste. Le panneau indiquant près de 2heures pour rejoindre notre point de départ, n'a pas été très bon pour le moral, d'autant plus qu'il signifiait une remontée assez conséquente (plus de 350 mètres de dénivelée).
L'erreur inadmissible
Une erreur de chemin, pourtant bien détectée par Chantal mais tout de même continuée par cet obstiné !§@&~azrtgyudl de Pascal, nous a coûté 600mètres aller-retour de plus heureusement sans changer l'altitude, donc sans dénivelée supplémentaire. La remontée de 360 mètres s'est faite en 36 minutes (données GPS), soit du 600mètres/heure, ce qui est pas mal pour un dimanche d'hiver ;)... Nous retrouvons pendant la descente, les arbres givrés comme à la montée du matin. Il est temps d'arrivée au parking. Le temps de se changer, la nuit est là. Pas de Bistrot ouvert, pas de bière, pas devin chaud, pas de chocolat mais le cœur bien réchauffé par une ballade dans l'inconnu de l'hiver.
Merci à Fabrice notre chauffeur de son transport doux.
Pascal