Tête Pelouse (2537m)
Bornes - Aravis
Raquettes – Ski de rando
Dimanche 26 Février 2017
Altitude départ : les Confins 1408m
Altitude Arrivée : Tête Pelouse (2537m)
Dénivelé : 1140m Horaire: 6h30
Difficulté : RQ3 long assez raide (30°max)
Matériel : Pelle sonde DVA raquettes ; Vêtements d’hiver
Accès : départ 6h30 ; La Poste Pont-Eveque : A43 – Chambéry – A41 - Annecy – Thones - La Clusaz – Les Confins 180km 2h20 - Carte : 3430ET La Clusaz - Nivologie : 2 Météo : beau temps ensoleillé, passages de nuages en altitude Participants 6: Nadine, Lionel, Jean-Marc, Gilles V., Pascal, Yves
Tête Pelouse est un itinéraire classique de ski de randonnée. Les combes des Aravis sont bien connues des skieurs de part leurs accès faciles, leur exposition Sud-Ouest, leurs pentes ni trop faibles ni trop fortes (sur les voies classiques), la dénivelée idéale (1200m) pour passer un bon moment en montagne, le paysage ouvert et magnifique dans un décor calcaire aux parois abruptes, inclinées toutes dans le même sens, la vue des sommets sur le roi de nos montagnes le Mont-Blanc mais aussi tout autour de ce cœur des Alpes. Rajoutez le parking bondé, une population de vacanciers, la bière aux pieds des pentes avec vue sur le parcours réalisé et l’arrêt obligatoire à la ferme pour le reblochon et la tomme et vous avez tous les ingrédients pour une très belle journée.
Nous ne nous sommes rien privé de tout ça !
L’idée de sorties mixtes raquettes/ski de rando m’a toujours enthousiasmé. Certes si la montée s’effectue pratiquement dans le même temps, pour la descente, c’est tout autre chose. Mais l’occasion d’évoluer sur le même terrain apprend à mieux connaitre l’autre discipline. Bien que reconnaissons qu’en général, c’est plutôt les raquettistes qui découvrent les skieurs que l’inverse, beaucoup de skieurs pratiquant la raquette à neige, moins technique, plus facile d’accès. Et il n’y a pas de raison que les non-skieurs ne puissent pas eux aussi profiter du spectacle offert par les Aravis & Co.
La journée n’a cependant pas manqué d’anecdotes. Citons-en quelques-unes.
Le minibus du club, en ramassage, part de Pont-Evêque avec Yves et Pascal à bord, passe par Saint-Jean-de-Bournay pour prendre Nadine puis à Bourgoin-Jallieu où Jean-Marc et Lionel, deux skieurs, nous attendent ainsi que Gilles V. de Saint-Chef invité à cette sortie.
Nous sommes donc six. Pas grand monde sur l’autoroute pour un dimanche de vacances scolaires, ce sera moins le cas au retour surtout pour traverser La Clusaz à l’heure de la fin des remontées mécaniques : « ils » étaient donc là !
Il fait beau, à peine frais, la pente toute blanche nous invite. Nous n’avons pas de chapeau, ni de roue, pourtant nous partons sur les chapeaux de roue dans la Combe du Grand Crêt, aspirés par les nombreux randonneurs déjà à l’attaque, soit pour tête Pelouse, soit pour le Trou de la Mouche. Le rythme assez élevé dès le démarrage, il sera fatal pour Yves, qui préfère redescendre tranquillement et prendre son temps dans le val plus bas.
Nous sommes donc cinq. Les skieurs préfèreront une pente plus à gauche, direction le Trou de la Mouche, les raquettes passent par la droite : tout le monde se retrouve à la jonction sur un replat. Il fait chaud sans plus, la neige est excellente. Le col se dessine au loin et parait escarpé. Dans un passage à l’ombre, la neige change sous les pieds et devient pénible à avancer, s’enfonçant et glissante pour les raquettes et pas évidente pour les skis. Jean-Marc a un problème de phoque, de peaux de phoques plus précisément : il renonce.
Nous sommes donc quatre: trois à raquettes plus un skieur.
En plus des passages en dérapage des skieurs, l’arrivée au col est assez pentue et verglacée. Nous sommes bien contents d’arriver, la vue sera la récompense.
Nous avons prévu de redescendre par l’autre coté du col, par la Combe de Bella Cha. Lionel, à skis, préfère redescendre par la combe prise à la montée. En effet la neige est meilleure pour les spatules de ce coté là.
Nous restons trois au col, trois vaillants raquettistes. Mais ce n’est que le col. Tête Pelouse est à quelques pas sur la gauche. Gilles et moi allons délicatement sur un mixte rocher-neige-glace jusqu’au sommet. La vue panoramique est de toute beauté. Le Mont-Blanc si majestueux parait curieusement aplati, vu d’ici : Est-ce la lumière de cette fin de mois de février ?
Nous sommes plus que deux.
Nous rejoignons Nadine, pour entamer la descente dans l’autre combe et s’arrêter pour la pause de midi.
Pendant ce temps, de l’autre coté, dans l’autre combe, une autre histoire ce déroule sans que nous le sachions. Nous apprendrons qu’au retour ce qui se passe sur la piste. Jean-Marc redescendait donc. De retour au soleil, ses phoques, ses peaux de phoques bien sûr, retrouvent de la vigueur. Ses peaux sans colle collaient à la neige ou la colle des peaux se décollait, enfin bref, j’ai pas tout compris mais ce que l’on m’a dit c’est que Lionel, arrivé au col avec nous, vous suivez, qui en redescendait, croisa, Jean-Marc qui du coup remontait hyper-motivé, pour tout de même pour atteindre la col : il est accro Jean-Marc ! Il se retrouve un.
De l’autre coté, de notre coté, nous (trois donc) étions à la pause avec un gros problème : nous étions porteur des deux bouteilles de rouge ! Et bien désolés pour nos camarades de ne pouvoir partager (oui euh enfin…). N’écoutant que notre courage, nous sacrifions la 1ère bouteille. J’ai du me battre et cacher la 2ème pour que nous la buvions aussi, mes camarades voulant à tout prix redescendre plus légers mais une bouteille à trois c’est bien assez !!
La Sécurité en Montagne n’a pas de prix : une bouteille pour deux plus une de sécu : le risque zéro n’existant pas.
La descente 100% au soleil fut débonnaire, allez savoir pourquoi ? Surtout dans une partie bien croutée, bien glissante, mal adaptée aux raquettes. C’est la seule excuse que nous avons trouvé
L’itinéraire est plus long par ce coté et nous avons mis un peu de temps à descendre. Yves, Lionel et Jean-Marc étaient arrivés depuis longtemps.
Perrier-bière + reblochon-tomme, dépose des acolytes aux différentes étapes : voilà encore une sortie pleine de bons moments.
Pascal