Voici encore une belle journée qui s'annonce. La nivologie n’est pas fameuse si l’on en croit la météo et le BRA. La pluie de vendredi et de samedi a fait remonter le manteau neigeux aux alentours des 1200 mètres en face Nord.
On est parti de bonne heure car il faut être sorti de la piste de Casse Rousse avant que les premiers skieurs de piste dévalent les pentes afin d’éviter les collisions. Au départ la neige est humide mais le petit regel nocturne et les traces faites par nos prédécesseurs de la journée rendent la montée très agréable. Les petites difficultés habituelles vers le lac des Poudrettes, descente et remontée, sont absorbées tranquillement. Pas d’activité avalancheuse récente observable. Le redoux et l’humidification du manteau ont du être assez progressifs laissant le temps à celui-ci de se stabiliser tranquillement. La montée au col de Lessine à partir des lacs Robert est toujours à l’ombre donc un peu gelée. Le reste de la montée se fait au soleil.
Nous ne sommes pas seul au sommet, normal c'est une classique. Le temps de se reposer un peu, de regarder le paysage alentour, de manger une barre et il temps de se préparer pour la première partie de la descente avant que la neige ne ramollisse de trop. Les conditions sont au top. Très lisse et très souple. Descente sans effort. Que demander de mieux, un peu de poudreuse peut être qu’en on pense qu’il est tombé 1 mètre de neige à 2000 mètres en une semaine et que l’on ski comme au printemps. On mange au soleil là où l’on va remettre les peaux. Eh oui il reste encore un peu de montée pour arrivée à la Croix de Chamrousse peut être la plus dure.
La dernière partie de la descente se fait sur la piste noire dite du couloir de Casse Rousse. Piste fermée d’ailleurs! Mais c’est bien, enfin seul. Le couloir par lui-même n’a pas vu le soleil depuis très longtemps mais est très correct, un peu dur au départ et de plus en plus verglacé vers le bas mais toujours lisse donc pas si mal. Les skieurs-alpinistes s'essayent dans les différentes petites goulottes face nord. Cela se complique un peu quand on passe au soleil en neige humide et profonde pour rejoindre la piste du matin. Les cuisses sont douloureuses mais c’est normal après 1300 dénivelé+.