Sortie en petit comité. Nous ne sommes que 2 au rendez-vous matinal. La route se fait bien, nous sommes à La Clusaz, sur le parking de départ à 8h30. La météo annonçait du soleil mais il est bien voilé par une brume certes peu épaisse mais suffisante pour boucher l’horizon.
Nous chaussons les skis et bricolons un peu pour trouver le meilleur cheminement vers la combe de Bella Cha. Ensuite les mètres de dénivelé défilent rapidement, nous montons sur un très bon rythme. Nous prenons juste quelques instants pour observer un chamois qui passe par là.
Comme redouté, le Foehn de la semaine précédente a pourri le manteau neigeux. Une croute de regel se forme sur la neige mouillée au fur et à mesure que nous gagnons de l’altitude. La descente ne s’annonce pas sous les meilleurs hospices.
Une ambiance très particulière se met également en place, quasi apocalyptique. Des couleurs jaune orangé nous entourent, la montagne est recouverte de sable, nous pourrions nous croire au cœur d’une tempête de sable dans le Sahara. Rien que cette ambiance vaut le détour et compensera les mauvaises conditions de neige.
Une fois au col final, le vent et la faible visibilité nous décourage de chausser les crampons pour aller chercher le sommet. Nous basculons rapidement vers la combe du grand Crêt pour la descente. Comme redouté, la qualité de la neige est médiocre et nous arriverons à la voiture avec les jambes bien lourdes. C’est bien dommage car les pentes, larges et avec une déclivité optimale pour faire du très bon ski, pouvait nous faire espérer bien mieux. Il faudra revenir avec de meilleures conditions.
Belle sortie malgré tout. Cette fois, ce n’est ni la qualité du ski, ni la vue sur les hauts sommets qui a réussi à démarquer cette journée du quotidien mais bien l’ambiance particulière amenée par le Siroco. Il faut savoir s’ébahir de tout !
