MONT TONDU (3196m)
Par l’arête Est
- Massif du Mont-Blanc -
Samedi 25 et Dimanche 26 juillet 2020
1er jour : Parking des Lanchettes (1970m) – Refuge Robert Blanc (2750m)
Dénivelée : positive = 780m
Météo : Beau temps
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2ème jour : Refuge Robert Blanc (2750m) – Mont Tondu (3196m)
Montée par le col du Tondu et l’arête Est. Retour par le glacier du Mont Tondu.
Dénivelée : positive = 450m / négative = 1230m
Météo : Sommets pris dans les nuages. Beau dans la vallée.
Conditions : Pas de neige sur les arêtes. Glacier enneigé à cette altitude.
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Difficulté : II / PD (2 en rocher)
Carte : IGN TOP25 - 3531ET – St Gervais Les Bains Massif du Mont Blanc
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Participants : Daniel, Thomas et Olivier
Une sortie un peu particulière où aucun membre du club alpin de Vienne n'était présent. C'est à trois que nous partons pour cocher sur notre liste le Mont Tondu : Daniel, un cafiste de Béziers et sans doute futur adhérent au club, Thomas, un ami salsero (et oui nous avons été jeunes lol !!) et moi-même.
Cela fait déjà plusieurs fois que l’ascension du Mont Tondu se refuse à moi, toujours à cause de la météo ou des conditions. Le glacier de la voie normale est en effet désormais très vite en piètre état (séparation d’avec le glacier de Tré-la-Tête, glace et chute de cailloux).
La sortie commence dans la vallée des Glaciers. C’est un endroit magnifique et paisible, où il fait bon flâner. La route pour se rendre au bout de la vallée étant fermée durant la journée aux véhicules, nous prenons une petite navette depuis le hameau des Chapieux jusqu’au parking de départ. La montée est agréable jusqu’au refuge Robert Blanc, dans un cadre verdoyant, surplombé par l’Aiguille des Glaciers et le Glacier des Glaciers (et oui, l’originalité des noms a été quelque peu mise de côté ici !!).
L’accueil au refuge est convivial, mais quelque peu stricte sur les consignes. On ne peut monter aucune affaire dans les dortoirs, peur des punaises de lit oblige !! Heureusement la qualité du repas compense cette rigueur : pour ma part, je ne me souviens pas d’avoir déjà mangé aussi bien dans un refuge. La cuisine allie l’originalité et l’excellence, c’était vraiment extraordinaire.
Le lendemain, nous partons en direction du col du Tondu. Nous perdons quelque peu la sente dans une partie d’éboulis, mais arrivons à bon port par un final en traversée diagonale jusqu’au col. Le passage est équipé de câble pour sécuriser la progression sur cette partie un peu plus exposée.
S’en suit l’arête qui rejoint le Pain de Sucre (3169m), plutôt large avec quelques portions plus raides mais sans difficulté : il faut tout au plus poser les mains et être parfois vigilant à ne pas faire tomber de pierre. Arrivés au Pain de Sucre, l’arête pour atteindre le Mont Tondu devient plus horizontale et s’effile à certains endroits, devenant plus aérienne. Mais toujours aucune difficulté et un magnifique panorama allant de l’Aiguille de la Bérangère jusqu’au Mont-Blanc. Les reliefs alentours sont toutefois enveloppés de nuages, et se découvrent par moment pour se dévoiler à nos yeux. L’ambiance est haute montagne, dans des tons de couleur plutôt grise.
Nous voilà au sommet où nous nous congratulons comme il est d’usage. Quelque soit la difficulté, c’est toujours un plaisir d’arriver à un sommet et de profiter des paysages.
Lors du retour, arrivés au Pain de Sucre, nous bifurquons pour effectuer une petite boucle par le glacier du Tondu. Cela permet de varier la course et de ne pas avoir porté les crampons et le piolet pour rien !! Par rapport à l’itinéraire normal, nous quittons un peu plus tôt l’arête nord afin de rejoindre le glacier plus rapidement. Mais nous nous retrouvons sur une pente de neige assez raide et exposée. Après une courte traversée pour éviter les rochers et la rimaye, l’endroit est plus sûr et nous descendons droit devant (face à la pente) pour atteindre le replat du glacier. Non sans quelques glissades impromptues mais sans aucun danger à cet endroit (sauf peut-être à bousculer son partenaire !!).
Le col du Tondu est vite rejoint, et ensuite le refuge. Après la pause déjeuner, où Thomas dégustera une excellente omelette, retour dans la vallée où nous pousserons jusqu’à la ville des Glaciers (et oui encore !!) pour récupérer la navette, non sans avoir réalisé quelques foulées de trail. Ouf, nous la rejoignons juste à temps !! Cela nous permet de prendre une grande pause bien méritée aux Chapieux, avec trempage de pieds dans la rivière et petites collations rafraichissantes au bar.
Course variée et sans difficulté, dans un cadre magnifique : je recommande fortement !!
Olivier