Compte rendu tardif, mais mieux vaut tard que jamais.
L'aiguille du Goléon peut être gravie dans la journée. Les conditions que nous avons rencontrées lors de cette sortie permettaient même de se passer de corde et de piolet. Ce n'était toutefois pas l'objet cette fois ci.
Le départ prévu dimanche à 12h45 avait un peu trop des allures de "tête dans le guidon"... Arrivée au refuge peu avant l'heure du dîner, le lendemain sommet et retour dans la foulée ...
De ce fait, j'ai préféré avancer l'heure du départ à 9h00, nous laisser la marge d'une petite randonnée dimanche après midi, de profiter de l'environnement du refuge et de nous poser avant le dîner.
Nous sommes 6 au départ et nous pouvons ainsi avoir l'air de respecter les consignes sanitaires dans le minibus. Pas de problème sur la route, hormis le traditionnel bouchon avant Vizille. Nous sommes arrivés vers midi à Entraigues, fin de la piste après le hameau de Valfroide et départ du chemin vers le refuge du Goléon (2464 m). Nous avons déjeuné au bord du Maurian (le mort riant ?), fraîcheur bien agréable après la route. De là le refuge est atteint en un peu plus d'une heure. Le sentier est fréquenté par de nombreux randonneurs qui montent au lac à la journée. Lac si ravissant que l'on aimerait vivre là, dans un chalet sur ses bords et ne jamais le quitter, mais nous savons bien que le temps nous lasse de tout.
Nos affaires laissés au refuge, nous sommes partis pour le Cruq des aiguilles (2707 m). Belle vue, entre autres, sur le glacier de la Girose et la Meije. Nous avons poursuivi jusque vers la roche du Vallon, entre 2800 et 2900 m, d'où nous avons vue sur l'aiguille du Goléon. Redescente tranquille jusqu'au lac, où seule Jeanne a eu le courage de marcher dans l'eau.
Une soirée tranquille au refuge,où nous sommes bien accueillis, avec la traditionnelle bière et un repas revigorant.
Nous nous sommes levés vers 5h30 pour prendre le petit déjeuner préparé la veille dans des thermos. Départ vers 6h00 et une montée tranquille jusque vers 2800 m ou nous arrivons en bordure du glacier. Les conditions sont excellentes, le soleil brille et a vite effacé la fraîcheur toute relative du matin. Nous n'avons d'ailleurs guère vu de nuage de la journée.
J'avais envisagé une cordée 100 % féminine, clin d'oeil à l'air du temps, mais le groupe préfére deux cordées mixtes. C'est Sylvie qui prend la tête de la deuxième cordée et qui, partant la première, va conduire tout le groupe jusqu'au sommet.
Il y a deux possibilités pour rejoindre l'arête rocheuse, soit monter sous le bec de Grenier par une traversée peu pentue du glacier, soit monter directement sous l'arête par une traversée plus raide. C'est cette solution qui est adoptée. Ainsi nous rejoignons assez vite l'arête par une trace bien marquée. L'arête ne pose pas de problème et nous gagnons tranquillement le sommet (3427 m) sans difficulté.
Nous sommes restés longtemps au sommet, aucune raison de se précipiter. La vue est magnifique.
Puis nous sommes redescendus jusqu'en vue du lac où nous avons déjeuné.
Passage au refuge le temps de payer et de boire un pot et nous avons pris la route du retour.
Une randonnée sans histoire et parfaite pour l'initiation.
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