Pic Nord des Cavales (3362m)
Arête sud- Voie normale
Ecrins
Alpinisme
samedi 23 - dimanche 24 aout 2014
Altitude départ : 1700m
Altitude Arrivée : Pic Nord des Cavales 3362 m
Dénivelé : 1662m
Horaire: refuge 5h (avec le repas) ; sommet 4h; descente 5h
Difficulté : III/PD – rocher- pas de III+ . Rappel de 20m
Matériel :corde, baudrier, mousquetons, 5 dégaines, sangles, casque,
Accès : Vienne – Grenoble – Villar d'Arêne -160km : 2h30-
Hébergement refuge du Pavé : 2841m 04.92.24.88.03
Carte : IGN Top 25 3436 ET Meije-Pelvoux
Participans 5 : Elisabeth, Tiphaine, Georges, Olivier, Pascal.
Le refuge du pavé est un must. Le gardien est sympa. Il vous accueil avec un bonjour et un grand sourire. On y mange bien mais il faut éviter le café du matin. C’est certainement du robusta de 2ème choix. Il vous fera palpiter le cardiaque, tordre les boyaux et sautiller au lieu de marcher. De bon matin, vous serez effaré.
Le bâtiment du refuge est aussi là pour donner l’ambiance. L’histoire est connue : c’est l’ancienne baraque de chantier du refuge de 1970 balayé par une avalanche dès le premier hiver. Une guigne, la cabane est restée. Mais du coup la rusticité a son charme. Le décor est haute montagne. La montée est longue mais pas difficile.
La vallée sous le refuge de l’Alpe de Vilar d’Arêne est idyllique, avec un goût de premier matin du monde. Des arbres feuillus s’abreuvent de l’eau du ruisseau qui serpente dans l’alpage sans pente. Des hauts sommets du nord des Ecrins se montrent au fur et à mesure que l’on avance dans la vallée. Il faut quitter le vallon qui mène aux sources de la Romanche pour prendre celui du Clot des Cavales. Les faces nord, abruptes sont blanchies par la neige tombée autour du 20 Août. Le gardien a dit quelles resteraient comme ça jusqu’à l’hiver. Il fait beau et c’est beau.
Nous sommes cinq. Deux autres personnes arrivent, pas essoufflées, juste rayonnantes de la chaleur après une montée rapide au refuge. C’est un guide et son client. Mathieu Detrie me semble-t-il, du bureau des Guides de La Grave. Ils vont faire la traversée par les arêtes au Pic Gaspard. Ce n’est que du « TDinf » dira le client. Nous, c’est du « PD+ » : Pic nord des cavales par l’arête sud, la voie normale quoi !
Nous mettrons une heure et demi pour atteindre le bas de la voie, trois heures pour le sommet, peut-être encore autant pour redescendre et encore une heure pour se reposer un moment au refuge du Pavé. Ce n’est pas un temps record ! Tous les pronostics classiques sont multipliés par deux. Pas satisfaisant. Mais bon ! On l’a fait !!! Nous n’aurons pas cavalé sur ce sommet ;)
C’est bien cette voie. Pas difficile pour des spécialistes mais suffisamment pour nous. Deux longueurs sont de l’ordre de la varappe. Et encore. J’ai vu un guide déambulé là-dedans comme dans une cuisine et un autre quidam monter seul. Vue imprenable sur la Meije coté sud.
Le temps était au beau, un peu frais, juste ce qu’il faut. Pas de vent, comme annoncé la veille sur la radio du gardien.
Les genoux me font souffrir à la descente, surtout après la moraine dévalée au pas de course certes, en arrivant à Valfourche. La traversée du plan est longue et bucolique.
Arrivé le samedi matin fatigué et cassé, je repars le dimanche soir démoli pour la semaine, 1700m de dénivelée et 2 longueurs plus tard. Ah ! la jeunesse... Pascal