MONT POURRI (3779m)
Voie normale, par le glacier du Geay
- Massif de la Vanoise -
Samedi 4 et Dimanche 5 août 2018
1er jour : Parking des Lanches (1530m) – Refuge du Mont Pourri (2370m)
Dénivelée : positive = 870m / négative = 30m
Météo : Beau temps, quelques nuages. Quelques averses en fin de journée
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2ème jour : Refuge du Mont Pourri (2370m) – Mont Pourri (3779m)
Retour par le même itinéraire
Dénivelée : positive = 1439m / négative = 2279m
Météo : Beau temps, se couvrant dans l’après-midi avec quelques coups de tonnerre au parking
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Difficulté : PD / III (glacier présentant quelques crevasses importantes)
Carte : IGN TOP25 - 3532ET – Les Arcs La Plagne Parc national de la Vanoise
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Participants : Tiphaine, Régis et Olivier
Situés au milieu des nombreuses stations de ski de la Vanoise (La Plagne, Les Arcs, …), le Mont Pourri et son accès par le glacier du Geay réussissent à conserver leur authenticité montagnarde. Passé la station de Peisey-Nancroix, la vallée devient rapidement plus isolée, et les différentes remontées mécaniques ne sont plus visibles.
Le départ se fait du parking des Lanches et la montée jusqu’au refuge du Mont Pourri est agréable : le vert prédomine largement. Tiphaine et Régis ont une sacrée pêche, et l’encadrant est à la traîne, préférant conserver son petit rythme de confort. La montée est régulière et grimpante, jusqu’à rejoindre un sentier balcon avant les ruines des chalets des Loyes. Le sentier se raidit alors de nouveau jusqu’à l’arrivée au refuge, petit îlot de sérénité, comme souvent d’ailleurs.
Petite anecdote comme toujours : l’un des guides avec qui j’avais gravi le Mont-Blanc en 2009 (avec l’UCPA) est présent au refuge. Il a depuis décidé d’arrêter son métier de guide (pas forcément de manière définitive), trop contraignant pour sa vie familiale actuelle. Il est d’ailleurs venu avec sa femme justement, faire quelques voies d’escalade dans le coin. C’est lors du repas, en discutant ensemble, que tout à coup m’est revenu en mémoire son visage et son allure : les surprises du cerveau humain !!
Le lendemain de bonne heure, nous partons en direction du glacier du Geay. Le sentier suit d’abord les courbes de niveau jusqu’à l’ancien refuge Regaud, devenu aujourd’hui un petit écomusée. Nous empruntons alors une sente qui monte directement dans l’ancienne moraine. La pente est raide mais le sol est plutôt bien stabilisé, ponctué de quelques brins d’herbe et de fleurs, signes que cette moraine commence à être ancienne. Suivant le fil de la crête morainique, nous arrivons alors contre une paroi. Nous redescendons en contrebas pour atteindre les balbutiements du glacier.
En ce début août, l’accès au glacier n’est plus tout à fait aisé, sans être non plus impossible. Peu de neige, cailloux instables et glace tourmentée nous accueillent dans un premier temps. Nous progressons en réalisant régulièrement des zigzags pour trouver le meilleur cheminement. La suite du glacier est plus confortable et rectiligne. Malgré la présence de quelques belles et grosses crevasses, elles sont encore très bien comblées. L’hiver et le printemps ont été en effet exceptionnellement généreux en neige cette année, et celle-ci semble tarder à fondre dans les endroits restés dans l’ombre. Nous placerons seulement quelques broches à glace lors du passage d’un ressaut du glacier un peu exposé, afin de ne prendre aucun risque.
Le glacier se radoucit ensuite avant d’arriver à l’épaule Ouest du sommet. Une dernière arête facile se profile alors devant nous. Avant de l’aborder, nous effectuons une petite pause, et nous échangeons quelques mots avec une cordée qui redescend. Ils ont décidé de rebrousser chemin, trouvant que l’arête finale était trop instable par manque de neige. Nous décidons tout de même de continuer, car cela nous semble à première vue faisable et sans grand danger. La neige disparait effectivement de l’arête à mi-hauteur et fait place à des cailloux assez instables. Rien d’insurmontable toutefois, nous faisons simplement attention à assouplir notre progression pour ne pas déclencher de chutes de pierre. Le sommet est là, offrant une vue large et limpide sur un ensemble glaciaire assez imposant entourant le Mont Pourri.
La descente s’effectue sans encombre. Seule la sortie du glacier nous causera quelques « difficultés », le chemin choisi étant moins propice finalement qu’à la montée. On ne peut pas avoir juste à tous les coups !!
Une petite pause à l’écomusée, où quelques pancartes accrochées au mur offrent un peu de lecture, un pique-nique au refuge, et nous sommes déjà de retour au parking, alors que le temps devient un peu menaçant sur les sommets alentours. Une course au final pas vraiment difficile, mais à ne pas négliger tout de même par sa longueur.
Cafistement vôtre,
