Pointe des Jottis 1541m
Haute Pointe 1958m
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Chablais -
Raquette
samedi 19 dimanche 20 mars 2016
Altitude départ : Col de Jambaz 1027 / la Chévrerie 1110m
Altitude Arrivée : Les Jottis 1541m / Haute Pointe 1958m
Dénivelé : 600m / 848m total : 1448
Difficulté : Pointe des Jottis :facile . Haute Pointe moyen, raide à l'arrivée
Matériel : Pelle sonde DVA
Accès : Vienne – 225km : 2h40 - (départ Pont-Eveque: 7h00)
Hébergement : refuge de Chavan 1591m
Carte : 3429ET
Météo : Samedi : grand Beau : dimanche : quelques brumes dimanche après-midi
Nivologie : 2. Globalement stable
Participants 9 : Michel, Ghislaine,Georges,Evelyne, Sylvie, Andrée, Eric, Jean-Claude, Pascal
Super week-end à Georges ! Encore une belle réussite de mountain-man.
Le minibus est complet au départ de l'espace St-Germain de Vienne, enfin presque puisque nous prenons Andrée au passage à Beynost (parking Décathlon mais ça c'est sans importance). L'autoroute nous conduit à la Vallée Verte, juste le temps de s'échanger des nouvelles. Nous parquons le minibus au col de Jambaz – 1027m. Raquettes aux pieds, le chemin monte en forêt d'abord assez tranquillement puis se redresse pour arrivée à Béman d'en Bas 1244m, pour une pause à coté d'une Croix et d'une bergerie. Et devinez où nous passons ensuite ? À Béman d'en Haut -1300m pour une pause à coté d'une bergerie. Un peu plus loin, deux dames qui sont devant nous depuis le départ, sont un peu perplexes sur le chemin à suivre. Elles ont fait demi-tour car « le chemin s'arrête dans une forêt... avec des arbres...(c'est souvent le cas qu'il y ait des arbres dans une forêts ! NDLR)... on a bien la carte... mais on l'a pas sorti... ». Bon. La carte est dans le sac à dos. On sait pas où il faut passer mais on l'a sort pas ?? Georges qui n'est un Cloon(ey) assure, sort sa carte, enfin ses bouts de copie de carte, reprend la route, retrouve la clairière avec les arbres, reprend le chemin (en descente) pour passer près du Cougnou (1300m) , remonte aux ruines du Pontet (voir la carte), rattrape le col de Bray 1400m. Les dames nous suivent à distance, puis disparaissent... Pour aller à la Pointe des Jottis, la pente est large et douce. Le terme de « Pointe » est un peu exagéré pour ce sommet très arrondi. Les gens du coin aiment bien se faire peur en donnant des nom au sommet un peu présomptueux. Il est vrai que les monts se succèdent et invitent tout particulièrement à la ballade en raquettes. La neige est là. Le temps est au grand beau, aussi beau que le panorama. Personne ne demande quoi que ce soit en plus.
Evelyne et moi allons jusqu'à la croix alors que le reste du groupe s'arrête pour le casse-croûte sur une rare croupe herbeuse sans neige. Tout le monde se retrouve sur la pierre qui marque un point Géodésique au sommet de la Pointe des Jottis (1548m). Si vous ne savez pas ce qu'est un point géodésique, venez donc aux formations de cartographie-orientation !
La Tête des Supplies – 1504m nous attire. La « Tête » est plus plate que bien ronde. Encore une bonne blague du chablaisien. La descente s'amorce par un couloir rectiligne sur une croupe entre deux rangées d'arbres du plus bel effet. Les raquettes s'entravent pour certains, dans le passage un peu pentu, en forêt enneigée, pour rejoindre la Tête des Brottey – 1300m. La boucle est bouclée puisque le chemin rejoint Béman d'en Haut, avant de repasser à … Béman d'en bas. La descente de la montée raide du matin paraît moins raide l'après-midi. Déjà le parking arrive où nous Attend sagement le minbus, prêt à nous transporter à l'étape suivante : La Chévrerie
La Chévrerie 1110m est une petite station de ski et de chiens de traîneau : les chèvres sont sur les pistes ! La route enneigée monte, à peine, au Plan des Rasses – 1245m en passant devant les Ruines de Bellecombe. Les traîneaux à chiens glissent sur leurs patins, menés fièrement par des touristes, dans le sens de la descente. L'appel du Grand Nord revient en chacun de nous. Le refuge de Chavan est bien indiqué. La pente est tout à coup raide. Le quad à chenillette est passé par là traçant et tassant impeccablement la neige. Il fait beau. La montée en forêt est très agréable. Le refuge est un peu au-dessus de la lisière et invisible tout de suite mais le panorama est magnifique. Le regard balaye le cirque bordé de montagnes blanches.
Refuge de Chavan 1591m .
L'accueil au refuge est moyen. Poli, certes, mais sans véritable accueil dans un lieu de villégiature. Nous ne savons pas où mettre nos sacs, nos vêtements, ni où nous devons nous installé. Un autre groupe est déjà là : on range des bouteilles de gnôles à notre arrivée. Nos raquettes doivent restées dehors alors que plusieurs paires encombres la pièce à vivre déjà bien encombrées de décorations à l'ancienne et par une grande cheminée. Petit à petit nous nus installons, l'atmosphère se détend. Elle devient franchement détendue avec l'apéritif offert (ou compris) par le refuge. Le gardien est un original à sa façon en vivant ici toute l'année. Ancien architecte, il a fait retaper le chalet pour accueillir 19 personnes. Les amuses-gueules se succèdent : préparations Maison avec des noms ronflant comme du chêne dans l'âtre de la cheminée. L'annonce des plats, qui s’enchaînent, relève le nombre d'étoile du refuge. Les bouteilles de Mondeuse s’amoncellent. La ronde des gnôles-maison est un chaud moment. Tout est exceptionnel et tiré de la nature : alambic maison, plantes, fleurs, etc. Dernière aventure avant de dormir : grimper au dortoir par une montée d'escalier d'époque.
Nuit normale pour une nuit en refuge Zzzzzzz.
Le plateau de fromage de la veille trône sur la table du petit déjeuner. Café en poudre. L'unique WC - salle d'eau – machine à laver la vaisselle – point d'eau est bien prise d'assaut par les 18 occupants.
Il fait beau encore ce dimanche matin. Des skieurs de rando et des raquettistes sont déjà de passages devant le refuge. La neige est dure et crisse sous les raquettes pour la montée au Col de Chavan 1757m. La HautePointe (1851m) est en ligne de mire depuis un moment déjà. Il en reste qu'une chose à envisager : monter tranquillement les 200 mètres pour le sommet. La dernière pente sommitale un peu raide impressionne certains. L'arrivée se fera sans problème. Le panorama est à 360° à la fois de montagnes douces et de pics plus acérés : c'est un très joli coin.
Sagement Georges reprend le même chemin pour redescendre. La variante envisagée paraît un peu « craignos » vue d'en face depuis le refuge, avec de grosses plaques (de reptation) qui ne demandent qu'à glisser en coupant le chemin en pleine pente. Nous n'aurons pas une vue imprenable sur le Roc d'enfer, mais ce n'est pas grave, nous reviendrons.
Super week-end de beau temps, de belles montagnes, une bonne équipe, de bons moments, d'un refuge sympathique.
Pascal